Peut-on devenir addictif au sport ?

Le sport, activité physique obligatoire ou optionnelle ?

Des milliers de personnes pratiquent du sport tous les jours et à tout moment de la journée ou bien dès qu’ils trouvent du temps libre, pour se sentir bien, garder la forme ou bien encore pour perdre les quelques kilos en plus. C’est bon pour la santé, mais cela reste aussi un plaisir, une forme de se détendre ou de prendre une bouffée d’oxygène après une longue journée stressante au travail. La plénitude et l’accomplissement sont là, mais quand on voit ceux qui se dépensent sans mesure et ceux pour qui le sport devient vital et qui ne peuvent pas vivre sans faire constamment d’effort physique, cela peut tourner au drame. Là, on peut parler d’addiction suite à une pratique excessive de sport.

La dépendance sportive

Quand prendre sa dose quotidienne d’une activité sportive quelconque devient une hantise, quand cette dose est accentuée d’un jour à l’autre, quand toutes les discussions tournent autour de l’activité physique qui soulage et qui apaise les maux et quand on est hyperactif et qu’on veut atteindre le top des efforts physiques, là, on peut parler d’addiction au sport. Les personnes concernées par cette addiction, ne se rendent pas compte du risque que cela puisse engendrer, parce que non seulement le sport leur coule dans le sang, mais elles sont de plus en plus portées vers les sports de haut niveau qui occupent tout leur temps. Les personnes qui font cela par amour pour le sport, ont du mal à s’arrêter d’en faire, puisqu’ils ne notent sur leur agenda que les séances de sport, leurs rendez-vous se déroulent dans les salles de sport ou en montagne pour une descente ou pour une course quelconque. Alors que ceux qui sont hantés par la beauté de leur corps, obsédés par leurs performances et leur poids, ne peuvent même pas s’imaginer un jour de repos, car cela les perturbe et les met mal à l’aise.

Les troubles psychiques chez les personnes en manque affectif ou en manque d’estime de soi, peuvent être la cause d’une addiction au sport, pour dissimuler ses souffrances et ses douleurs cachées. On peut aussi associer l’addiction au sport, à une addiction aux jeux vidéo puisqu’on passe d’une activité censée agir en bien sur la personne, à une activité qui nuit et qui ressort tous les côtés négatifs du sport sur les personnes qu’on peut qualifier de bigorexiques pour qui, le sport extrême devient un moyen d’atteindre un corps parfait pour augmenter son estime de soi. Ces dépendants et toujours avides de l’activité sportive, sont tellement obsédés qu’ils continuent leur sport même s’ils sont blessés, même s’ils ont une fracture ou une déchirure musculaire, car arrêter le sport pour eux, c’est arrêter de vivre tout simplement. Ils ne se rendent pas compte des risques ni des conséquences sur leur vie de tous les jours.

Quelles conséquences pour un addict au sport ?

Les conséquences sont physiques et morales si malgré les fractures, les déchirures et la fatigue, le haut sportif dépendant continue ses activités intensément. Cela peut engendrer de graves accidents cardio-vasculaires, un amaigrissement soudain ou une forte fatigue, dont il ne pourra jamais se relever. Si la vie quotidienne du dépendant au sport ne repose que sur le sport et ses activités, il devient du coup isolé du monde, il n’a plus de vie sociale, plus de vie familiale et il peut à ce moment-là, devenir agressif, irritable ou triste, développer un état dépressif, voire suicidaire.

Comment traiter cette dépendance au sport ?

Des séances de relaxation pourraient faire du bien aux gens qui souffrent de dépendance au sport. Cela est vrai, mais le sport comme addiction, peut être traité comme toute autre addiction comportementale, en suivant une thérapie avec un psychiatre ou un psychothérapeute.